16 Juillet, midi, nous atterrissons en Nouvelle Calédonie, 8ème pays de notre Tour du Monde ! Après plus d’un mois sur les routes de Nouvelle Zélande, il nous faut réenfiler les sacs à dos et trouver un moyen de transport pour rejoindre la ville, mais ça c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas !
Nouméa : passons notre chemin
Nous sommes pris en stop par un couple d’expatriés super sympas, heureusement car il n’y a pas de bus avant 2h et la navette privée nous aurait coûté près de 30 euros chacun ! Nous prenons nos quartiers dans la seule auberge de jeunesse de la ville. Ce sera notre QG en Calédonie, on y reviendra à plusieurs reprises entre les trajets en bateaux.
Nouméa (près de 100 000 habitants), au sud de la grande terre, est le chef lieu de la Nouvelle Calédonie qui est, rappelons le, une collectivité d’Outre Mer. Elle fait partie de la Mélanésie, sa langue officielle est le français et sa monnaie est le Franc Pacifique (indexé sur l’euro, 1 € = 119,33 XPF). Ça nous fait tout drôle de revoir des marques connues comme Darty, Celio ou Société générale… (on en a cité 3 c’est bon !)
Pour être francs, la ville en elle-même ne nous a pas trop plu. La place des Cocotiers et le port sont sympas mais il n’y a pas grand chose à visiter en dehors des musées. Les maisons de style colonial sont peu nombreuses ; les autres bâtiments sont plutôt modernes. L’ambiance est vraiment bof surtout le dimanche où les rues sont désertes.
Un avantage néanmoins : il y a un Décathlon (accessible en bus) ! Nous voulons camper dans les îles, ça tombe à point nommé !
Maintenant que nous avons notre petite maison pour les semaines à venir, les courses et les billets de bateau (achetés sur internet), nous sommes prêts à partir sur les îles (voir les articles de Lifou et de l’île des Pins 🙂 ) !!!
La Rivière Bleue
En fin de séjour, il nous reste 4 jours pour découvrir la Grande Terre. L’île étant deux fois plus grande que la Corse, on ne va pouvoir tout faire… On décide de visiter plutôt le sud et plus précisément le parc de la Rivière Bleue.
Au volant d’une super clio blanche, nous faisons route vers la réserve de la Haute Yaté avec un petit détour par le Mont Dore.
Le paysage de maquis minier de la réserve est assez incroyable. La couleur rouge-brique de la terre fait ressortir le vert de la végétation.
Nous plantons la tente au camping de la Natcha et partons directement pour la petite rando des chutes de la Madeleine. La faune est très riche. 168 espèces végétales poussent ici et 95 % d’entre elles sont endémiques à la Nouvelle Calédonie.
Les chutes ne sont pas très impressionnantes mais l’ambiance à la « Jurassic Park » est sympa.
Au retour, nous piquons une tête dans la rivière en regardant le soleil se coucher.
Le lendemain matin, mauvaise surprise : la pluie a fait son apparition. Nous roulons vers Yaté pour admirer le panorama depuis 2 belvédères en priant pour que le soleil revienne…
En dépit des nuages on prend la décision de visiter le parc de la Rivière Bleue dont l’entrée est payante et réglementée. Une navette nous dépose devant un premier spot : la forêt noyée. Flash back : on se croirait revenu au Laos, sur la boucle de Thakhek !!!
Le Kaori géant (40 mètres, 1000 ans), à quelques kilomètres de là, en impose !
Un chemin pénètre dans la jungle, nous le suivons, espérant observer un oiseau rare et endémique : le cagou. Nous voyons quelques carpophages géants, les plus gros pigeons arboricoles du monde. Les pigeons parisiens vous pouvez aller vous rhabiller !
Nous désespérons quand soudain, pile sur le chemin, un cagou traverse à toute vitesse. Il rejoint deux autres congénères et déploie la houpette sur sa tête, les deux autres l’imitent. Ils sont assez peureux, il est difficile de s’approcher.
Il paraît que le cagou a un cri proche de l’aboiement du chien !
Nous poursuivons à pied sur la route qui traverse la jungle et nous engageons sur la rando des méliphages. C’est à ce moment précis que le ciel nous tombe sur la tête ! La pluie tombe dru et les feuillages ne suffisent pas à nous protéger. On finit au pas de course et attendons la navette qui nous ramènera à l’entrée du parc.
En chemin le chauffeur s’arrête : deux cagous se baladent tranquillement sur le bas-côté !
Le soir nous expérimentons un nouveau type d’hébergement : la voiture. Notre vol pour la Polynésie est le lendemain matin et nous rendons la voiture à ce moment là donc autant la rentabiliser ! Nous dormons, vous vous en doutez, hyper mal… Mais l’excitation de découvrir un nouveau pays prend le dessus et on est frais et dispos pour prendre notre vol à destination… de Papeete !!!
