9 mai 2017. Le repos à Pokhara a été très profitable, nos muscles se remettent doucement des rudes journées de trek. 8h de bus plus tard, changement d’ambiance. Après les hauts sommets himalayens, nous voici dans la région sèche et aride du Teraï, à Lumbini.
Happy birthday !
La nouvelle ville de Lumbini ne nous séduit guère. Les hôtels et restaurants ont poussé comme des champignons. L’Inde n’est plus très loin, on ressent d’ailleurs son influence…
La chaleur est étouffante et nos ennemis jurés les moustiques sont de retour. La première journée, nous nous réfugions donc dans notre chambre qui dispose d’un ventilateur géant. Nous repérons comme d’habitude le petit boui boui qui nous servira de cantine pour les prochains jours. Le menu est limité (momos et chowmeins) mais c’est pas cher !
Le lendemain, le 10 mai, est une date très importante pour les bouddhistes du monde entier puisqu’il s’agit de l’anniversaire de la naissance de Siddhartha Gautama devenu par la suite Bouddha, né en 623 avant JC. La date de la célébration fluctue en fonction des pays et du cycle lunaire. On la fête généralement lors de la pleine lune de mai.
Et si nous sommes à Lumbini à cette date précise ce n’est pas un hasard : la ville serait le lieu de naissance de Bouddha. Lumbini fait partie des quatre lieux saints du bouddhisme avec Bodhgaya (l’Eveil), Sarnath (le premier enseignement) et Kushinagar (la fin de l’existence physique).
Le site, protégé par des murs et regroupant nombre de temples et de pagodes, est d’ailleurs inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Nous nous y rendons à l’aube pour profiter de la fraîcheur et du calme et entrons d’abord dans le temple de Maya Devi. Les fidèles s’y recueillent devant la pierre où la mère de Bouddha aurait accouché. Le coup d’œil est furtif, les gardes veillent à ce que les gens ne s’attardent pas. Peu d’émotion donc à la vue de cette pierre blanche. C’est davantage la ferveur des croyants qui nous impressionne.
Le bassin juste derrière serait l’endroit où Maya Devi aurait pris son bain juste avant d’accoucher.
Juste à côté du temple se trouve le pilier de pierre du roi Ashoka, découvert en 1896 par des archéologues et qui confirme le lieu de naissance est bouddha.
Les moines et les croyants commencent à affluer.
Ils s’installent près du Bodhi Tree, un immense arbre d’où partent des centaines de drapeaux de prières, et prient ensemble. Le lieu est magnifique et emprunt d’une grande spiritualité. Un cadre parfait pour méditer.
Nous sommes très peu de touristes occidentaux. On se sent d’ailleurs souvent observés et par forcément toujours à l’aise. Nico tente de rester discret et le moins intrusif possible lors des prises de vue…
La pluie s’invite également à la fête, ce qui ne semble pas perturber les moines…
Après avoir assisté à l’aumône des moines…
… nous ressortons du site, passons la statue en or du petit Siddhartha et la flamme éternelle de la paix et poursuivons la visite par une (longue) balade le long du canal central.
A l’autre extrémité, l’agitation se fait sentir. Un hélicoptère se pose et nous apprenons qu’il s’agit de l’arrivée du vice – président népalais. On nous invite à nous asseoir sous un grand chapiteau en nous donnant une bouteille d’eau. Des moines et des personnalités népalaises prononcent des discours. Bien évidemment on ne comprend rien, on se demande un peu ce qu’on fait là !
Direction ensuite la Pagode de la Paix. Encore 1 km de marche sous la grosse chaleur. Le vendeur de pastèques à l’entrée fait deux heureux 😊
Le site n’est pas exceptionnel mais la vue depuis le bassin aux fleurs de lotus reste sympa !
Nous rentrons péniblement à pied jusqu’à notre hôtel et nous reposons un peu avant de ressortir en fin d’après midi. Les pèlerins sont beaucoup moins nombreux, le calme est revenu.
Nous parcourons les allées à gauche puis à droite du canal et tentons d’admirer les nombreux monastères. On dit « tenter » car la plupart ferment très tôt même en cette journée spéciale.
Chaque pays a son monastère, comme à Bodhgaya, mais on est loin de la même authenticité et préférons largement cette dernière. Les sites sont à moitié finis et certains paraissent à l’abandon…
Le soir, nous parvenons à trouver le « guichet » de la « gare routière » et obtenons ainsi des billets pour Katmandou beaucoup moins chers que dans les hôtels. Nous prenons le bus à 5h du matin pour un trajet qui, on ne le sait pas encore, va être un des plus longs et des plus pénibles que nous ayons connu en Asie… 😕
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