Va pour Bora Bora !

A l’origine, on ne souhaitait pas forcément inclure Bora Bora dans le pass d’Air Tahiti. L’île nous paraissait, de loin, un peu trop « jet seteuse » et touristique. Finalement, notre séjour sera plus « Robinson Crusoé » que « Paris Hilton » !

 

Euh c’est ça le camping ???

Notre arrivée sur Bora, on s’en souviendra ! Après une pose (obligée) sous le panneau « bienvenue à Bora Bora », nous récupérons nos bagages et montons dans un bateau ! L’aéroport se trouve en effet sur un motu (île) et il faut 20 bonnes minutes pour rejoindre « la terre ferme ».

A l’arrivée, personne ne nous attend alors qu’au téléphone le gérant du camping avait dit qu’il serait là. Nos potos Élise et Pierre Hugues, arrivés le matin même, devaient aussi le prévenir. La nuit est tombée, le quai commence à être désert. On se renseigne auprès d’un chauffeur de taxi. Lui et son collègue nous disent qu’il n’y a pas de camping à Bora (!) mais proposent d’appeler au numéro que nous avons. Après une erreur ils sont renvoyés vers un autre numéro, le bon. Pas de problème on vient nous chercher, ouf !

15 minutes de voiture et quelques courses plus tard, nous faisons connaissance avec Aba (prononcez Apa), le « gérant » du « camping ». Il nous embarque sur son petit bateau à moteur, on ne voit rien, on ne sait pas où on va, c’est bizarre…

Soulagement à l’arrivée quand on voit notre comité d’accueil sur la plage : Élise et Pierre-Hugues ! Ils nous aident à nous installer sur une place à quelques mètres du lagon (nous ne sommes que tous les 4) en nous racontant leur arrivée un peu bizarre aussi.

On ne va pas tarder à découvrir qu’en fait nous ne sommes pas vraiment dans un camping. Nous n’avons pour ainsi dire pas de toilettes (il faudra aller dans la mer ou chez Béa et Apa) , pas de salle de bain (même chose), pas de cuisine (idem) et pas d’électricité (sauf quelques heures en soirée chez Apa). C’est du très très rudimentaire.

Bora-47

En fait il existait bien un camping avant, plus loin sur la plage, mais celui-ci a fermé. Apa, qui avait été gardien de ce camping, a décidé de continuer « l’activité » sur un terrain, qui appartient en fait à la famille mais tout ça n’est pas très clair… La plage sur laquelle nous sommes est gérée par « romantic tour » qui vient y faire manger ses clients de 12h à 14h, heures durant lesquelles nous devrons nous faire tous petits pour ne pas les déranger !

Élise et Pierre Hugues nous ont préparé ce soir un dîner d’enfer : du poisson cru au lait de coco. So gooood !

 

La vie sur le motu

Le lendemain matin, c’est le lever de rideau. Face à nous, la si célèbre Bora Bora. C’est juste magnifique !

Les couleurs du lagon sont spectaculaires, c’est une piscine. Le matin, nous voyons les raies pastenagues et léopards nager dans la zone. Pas besoin de masque pour les apercevoir.

Nous sommes sur le motu Piti A’au, au Sud-Est de l’île principale, sur une grande langue de terre habitée. Un peu plus loin, nos voisins sont le Méridien, le St Régis et l’Intercontinental, les bungalows sur pilotis que l’on voit dans toutes les photos de Bora, ce sont eux !

Vous vous imaginez bien qu’on se fait assez vite à cette vie de Robinson Crusoé du paradis. Les journées sont rythmée par le soleil : petit déj en bord de plage à l’ombre des cocotiers, balades, baignade, parties d’Escoba, déjeuner chez Apa et Béa, lecture, baignade, sieste, photos, baignade, coucher de soleil, dîner.

Apa et Béa sont adorables. Ils ne possèdent pratiquement rien et vivent de peu mais ils sont très généreux et très (trop) soucieux que notre séjour se passe au mieux.

Le voisin lui-même nous offre 2 fois du poisson et des légumes qu’il a cuisinés et une boîte de crackers (???). Adorable.

Le 2ème jour, Apa nous propose un « atelier coco » :

1ère étape : décrocher la coco avec une perche (bon ça on essaie même pas).

bora-4

2ème étape : l’ouvrir à l’aide d’un pic en fer. C’est pas fastoche ! Il faut bien planter puis tourner…

3ème étape (la plus facile et de loin notre préférée) : on boit l’eau et on mange la chair.

4ème étape : on râpe la coco avec un outil spécifique.

5ème étape : on presse les copeaux obtenus dans un torchon. Et là magie ! On obtient du lait de coco !

Dernière étape (optionnelle et plutôt féminine) : on s’enduit tout le corps et les cheveux de lait de coco pour les nourrir et éloigner les insectes. Après coup on pense que c’était plutôt une blague d’Apa car ça n’a pas du tout repoussé les moustiques, au contraire !

Nous voilà avec la peau toute grasse pour les 2-3 jours à venir, c’est tout à fait charmant !

Autre expérience tout à fait typique (et marquante) : la dégustation de fafaru. Élise, cette fofolle, a tenu à goûter ce plat polynésien pour son anniversaire avant de partir. Il s’agit de poisson cru, ici du thon, que l’on met à macérer dans une préparation d’eau de mer et de têtes de crevettes. Personnellement, nous avons… comment dire… DÉTESTÉ le fafaru !!! L’odeur est à mi-chemin entre un pet et des chaussettes de rando (après le GR 20 minimum !).

Enfin, sur le camp, nous avons du affronter des ennemis aussi mignons que diaboliques : les chiens des voisins. Les toutous nous ont par deux fois volé nos chaussures et de la nourriture dans la tente. La goutte qui a fait déborder le vase a été le vol de la boîte de Nesquik, le seul petit déj d’Anaïs. Une trahison qu’on ne leur pardonnera pas.

 

Allô la terre ? Ici le paradis

Apa nous propose de nous emmener (gratuitement !) en excursion sur le lagon. THE sortie de la semaine. Nous traversons le lagon, passant ainsi du bleu transparent au turquoise au bleu outre mer. Toute la palette des bleus y passe en fait !

Apa s’arrête juste avant la barrière de récif. Il balance quelques morceaux de poissons. 2 minutes après, le bateau est cerné par des dizaines et des dizaines de requins pointes noires ! On attend qu’ils se calment pour plonger. On fait pas les fiers et restons collés à Apa, notre garde du corps des mers.

Les requins tournent autour de nous, accompagnés des raies et d’une multitude de poissons tropicaux. C’est magique.

Juste après nous allons à l’aquarium naturel. Beaucoup de poissons… et de touristes ! Eux sont des dizaines sur de superbes bateaux décorés et nous, nous sommes 5, dans notre petite barque, quel contraste !

Apa va chercher un bénitier magnifique au fond de l’eau, l’ouvre et le décortique. Un petit en-cas directement du producteur au consommateur !

Nous checkons nos mails depuis le bateau car nous sommes juste à côté de l’antenne du Sofitel. Voyageurs 2.0 😊

Après quelques petites courses sur la terre ferme, il est temps de rentrer. On a adoré cette petite escapade sur les eaux de Bora.

Le lendemain nous raccompagnons Élise et Pierre – Hugues qui s’envolent pour Maupiti. On espère se recroiser sur Tahiti !

La journée sera farniente…

Nous partons ensuite à notre tour, le cœur lourd de quitter Apa et Béa mais impatients de retrouver un peu de confort (et une douche !).

Pendant 4 jours, nous aurons eu la chance de découvrir Bora Bora sous un angle inattendu, loin du tourisme de luxe et des excursions hors de prix. Nous avions l’envers et l’endroit de la carte postale !


Les photos de Bora, c’est par ici !



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