Atolls en vue !

Pour intégrer Rangiroa et Fakarava au pass d’Air Tahiti, nous avons « craquer notre slip » comme disent les jeunes. Mais qu’est ce que ça en valait la peine… !

 

Vue du ciel 

L’archipel des Tuamotu se compose uniquement d’atolls (76 au total), c’est-à-dire d’îles coralliennes basses issues d’une activité volcanique sur une plaque océanique. Que ceux qui ont pensé à la pub avec Antoine pour un certain opticien lèvent le doigt ! 😄

Avant d’atterrir sur Rangiroa, nous survolons des atolls tous plus splendides les uns que les autres.

Ça colle plutôt pas mal à l’image qu’on se fait des îles paradisiaques, non ?

 

Rangiroa

La première chose qui frappe en arrivant sur un atoll c’est qu’il n’y a qu’une route et que quand on tourne la tête à gauche on voit l’océan et quand on tourne la tête à droite on voit… l’océan ! Il n’y a absolument aucun relief.

Nous bravons le vent pour installer notre tente à la pension de Rangiroa Plage où Léa nous accueille royalement. Nous faisons la connaissance d’Olivia, notre voisine de tente avec qui nous allons passer de bons moments.

La pension est super sympa, relax. Pendant qu’Anaïs se prélasse dans le hamac, Nico profite des kayaks mis à dispo pour découvrir les alentours.

Le soir, des requins passent juste devant la plage pour chasser, normal !

Le premier jour, le voisin, qui est pêcheur, ramène 4 thons rouges. Ils sont énormes ! Nous lui en achetons 1,5 kilos à un prix à faire pâlir les poissonniers parisiens : 1500 CFP soit 12 euros ! On se fera 2 supers bons repas avec Oli : steaks de thon puis thon cru à la tahitienne.

Pour bien faire passer le tout, nous dégustons un vin local : le blanc moelleux de Rangiroa. C’est assez étonnant mais il existe bien des vignes ici, à 100 mètres du lagon !

rangiroa-20

Le village en lui-même est assez petit. L’ambiance est à la cool. Tout le monde se connaît et se salue. Il n’est pas évident de faire des courses, du moins il faut faire avec les moyens du bord,  l’approvisionnement étant aléatoire. A notre arrivée il n’y avait quasiment aucun fruit et légume et on a du chercher longtemps avant de trouver 2-3 citrons verts.

En passant près du stade, nous découvrons le sport local : le patia fa ou lancer de javelot. L’objectif est d’atteindre une noix de coco plantée sur une perche de 10 mètres. Plus on touche la noix de coco dans sa partie haute, plus on remporte de points.

Les javelots sont très légers. Pour autant c’est loin d’être facile ! On nous propose d’essayer mais c’est l’échec. Heureusement on ne subit pas le même sort que les perdants, c’est-à-dire enchaîner une série de pompes 😊

 

1ères plongées ! 

Le deuxième jour, nous nous levons aux aurores. Le club « 6 passengers » vient nous chercher, c’est l’heure de plonger ! La passe de Tiputa est mondialement connue, certains en parlent même comme étant « une des plus belles plongées de la planète ».

Tout le matos est prêt, c’est parti pour la bascule arrière ! Nous descendons dans le grand bleu et apercevons en dessous de nous nos premiers requins. Nous longeons la barrière de récif. Les requins font leur vie.

Tout à coup, une grosse masse se dirige vers nous : un Napoléon ! Ouah, belle bête ! On dirait qu’il boude avec ses grosses « lèvres » en avant 🙂

Autre rencontre marquante : la nage avec une tortue. C’est passionnant de la regarder chercher à manger et s’accrocher au corail pour lutter contre le courant.

Lors des deux plongées, nous allons pouvoir observer : des carangues, des Napoléons, des chirurgiens, des requins de récif, des remoras  (ou « poisson ventouse », c’est lui qui s’accroche toujours aux requins et parfois aux plongeurs ! ), des balistes titans, des poissons perroquets.

2 super plongées donc ! Seules petites déceptions : pas de raies manta ni de dauphins et un corail assez endommagé…

 

Les perles de Polynésie 

Le 3ème et dernier jour, nous décidons de visiter la ferme perlière de l’île. Nous avions déjà vu celle de Huahine mais d’autres voyageurs nous ont dit que la visite ici était plus complète.

Les explications sont en effet passionnantes et on peut voir toutes les étapes de production.


Le saviez-vous ? Spécial perles de Polynésie 

1. Le processus de création des perles n’est généralement pas naturel, il est issu d’une greffe faite par la main de l’homme. Les perles naturelles existent mais sont extrêmement rares. L’huître va secréter de la nacre pour se défendre contre l’introduction d’un corps étranger (un grain de sable par exemple) pendant 2 à 6 ans. La rareté faisant le prix, les perles naturelles sont très très chères.

2. Comment fabrique-t-on une perle de culture ? Après 2-3 ans passées dans une station d’élevage, les huîtres sont matures pour subir la greffe. On va les entrouvrir très légèrement en glissant une petite cale. Le greffeur va ensuite introduire un nucléus ( = une petite bille de nacre extraite de coquilles de moules d’eau douce du Mississippi) autour duquel il va venir coller un greffon.

Pour se défendre, l’huitre va secréter de la nacre tout autour du greffon pendant une période d’environ 18 mois. Durant ce temps, elles sont stockées dans des petites pochettes individuelles ; les rejets de greffes sont ainsi tout de suite repérés.

Seuls 30 % des greffons donneront une perle exploitable et 1 % donnera une perle parfaitement ronde. Une huître qui a produit une perle et qui est donc viable, sera de nouveau exploitée, cette fois on introduira un nucléus légèrement plus gros (= une surgreffe). Et ainsi de suite. Ce qui explique que les grosses perles soient onéreuses.

3. La culture des perles de Tahiti est très réglementée. Chaque perle doit être contrôlée aux rayons X par un organisme de certification unique et avoir au moins 0,8 mm de couche de nacre pour être vendue. Elles sont ensuite classées selon : leur taille (entre 8 et 16 mm) , leur forme (ronde/ovale/baroque) et leur qualité (de A : 10 % de défaut, lustre bon jusqu’à D : des défauts et lustre moyen).

4. Le domaine des huîtres perlières a considérablement chuté ces dernières années en Polynésie. En cause : surexploitation, baisse de l’industrie touristique et du tourisme de luxe. A Rangiroa, la ferme est passée d’un effectif d’une quarantaine de greffeurs à moins de 10 lors de notre visite !


Maintenant que l’on a goûté à la douce vie sur les atolls, on a hâte d’atterrir à Fakarava !


Les photos de Rangiroa, c’est par ici !



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