(Raie)ve party

Le vol de Tahiti à Moorea est très bref : à peine avons-nous dépassé les nuages que le capitaine annonce l’atterrissage ! En dépit de sa proximité avec Tahiti, l’île du « lézard jaune » présente une toute autre identité…

 

Il peut-être bon de vous resituer où nous nous trouvons… Alors vous voyez, là au milieu du grand bleu du Pacifique, et bah c’est nous 😀

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La Polynésie Française est composée de 5 archipels regroupant au total 118 îles (dont seulement 67 habitées) ! Moorea se trouve dans l’archipel de la Société et plus particulièrement dans les Iles du Vent.

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Début de l’aventure « camping »

Nous arrivons à Moorea harnachés de nos sacs qui sont moins lourds qu’à l’accoutumé, une partie de à nos affaires étant restée à notre pension de Tahiti. En passant par l’agence Air Tahiti pour réserver nos billets nous n’avons droit qu’à 10kgs en soute (contre 23kgs pour la résa internet). Un maillot ça ne pèse pas bien lourd mais avec les affaires de camping on arrive vite à la limite !

Nous n’avions pas calculé que nous arriverions un dimanche. Et un dimanche dans les îles c’est, comment dire… le calme plat ! Pas de bus et quelques navettes hors de prix. Va pour le stop ! Les minutes passent… il y a pas mal de voitures mais aucune ne s’arrête… On commence à douter. Heureusement Minh, une médecin à la retraite, passe dans le coin et nous propose de nous rapprocher. Finalement elle fait un détour de presque 20 km et nous dépose juste devant le camping, trop gentil !

Nous installons notre tente au camping Nelson, l’hébergement le moins cher de l’île. C’est tout à fait correct, il y a du wifi, une cuisine équipée, une plage reposante et surtout des voyageurs super sympas ! Nous sommes 3 couples de tourdumondistes français et un couple de parents grands voyageurs, autant dire que le soir ça papote 😊

 

Moorea sous l’eau !

Notre première séance de snorkelling le lendemain matin, juste devant le camping est un peu décevante. On s’attendait à voir au moins un petit requin ou une raie. On met peut être la barre un peu haute…

La sortie kayak depuis la plage de l’hôtel Les Tipaniers est plus concluante. Nous rejoignons une zone bien précise et bientôt apercevons des grosses formes noires autour du kayak. Ni une ni deux on plonge. Et là c’est le festival ! Des dizaines de raies pastenagues et de requins pointes noires nous entourent !

Les premières minutes, on est partagé entre appréhension et fascination. Ils sont en fait tout à fait inoffensifs.

Nous y retournerons le lendemain avec notre excursion baleine. Les raies seront encore plus excitées et n’hésiteront pas à nous monter dessus pour réclamer à manger.

La raison de cette concentration importante de raies et de requins est simple (et désolante aussi) : les bateaux d’excursions ont pris l’habitude de les nourrir pour les appâter (ce qu’on appelle communément le shark-feeding). Cette pratique devenue courante en Polynésie, est, vous l’aurez deviné, contre-nature et entraîne parfois des dérives comme l’amputation d’une partie de la queue de raies pour ne pas qu’elles blessent les touristes. Par la suite on tentera d’éviter ces zones quitte à voir moins d’animaux.

 

Baleines : le re-re retour

Rappelez vous, nous avions vécu de super moments avec les baleines de Kaikoura et de Lifou. Cette fois, nous décidons de provoquer un peu la chance et réservons un tour organisé pour aller à leur rencontre. On veut passer au niveau du dessus : nager avec elles !

Nous sommes 7 dans le bateau, tous très excités à l’idée de ce que nous allons peut être voir. On navigue dans les eaux protégées de la pointe Hauru. L’eau est incroyable. Pas besoin de plonger on voit comme à travers les vitres d’un aquarium ! Coucou la tortue !

Au bout d’un petit quart d’heure, nous apercevons un jet d’eau au loin derrière la passe, une baleine !!!

Pendant plus d’1h nous allons la suivre. Il faut attendre qu’elle se mette en stationnaire et accepte notre présence pour pouvoir se mettre à l’eau. Il y a un guide avec nous qui est là pour s’assurer qu’il n’y a pas de danger car comme vous pouvez vous en douter, une baleine c’est gros, il ne s’agirait pas de prendre un coup de nageoire… Nous nous mettons 3 fois à l’eau mais à chaque fois la baleine fuit. L’équipe du bateau est pourtant très pro. On l’approche toujours très doucement, sur le côté (et pas par derrière comme d’autres compagnies ou ces fichus scooter des mers !). La dernière on y croit vraiment. Nous sommes le seul bateau à être resté, la baleine est toute proche, let’s go ! On met fin au suspens direct : la chance n’aura pas été avec nous aujourd’hui. Pas de baleine en vue 😕 Petite consolation cependant : alors que la baleine est quelque part juste en dessous de nous, dans le grand bleu (qui est magnifique soit-dit en passant), nous entendons son chant. C’est difficile à décrire… c’est tellement beau et mélancolique à la fois.

Tout petit extrait :

La morale de cette histoire : ne part à la chasse de la Nature, laisse la venir à toi !

 

De 2 roues on passe à 4

Nous tentons d’abord de visiter une partie de l’île en vélo mais ce n’est pas l’idée du siècle. Ce jour-là, nous avons le vent de face et la route est assez monotone. Les maisons et les terrains privés nous bouchent souvent la vue sur la mer. On s’arrête quand même à quelques points endroits sympas et on se baigne un peu.

Allez encore quelques coups de pédales, nous arrivons à la baie d’Opunohu ! Si vous avez déjà vu Pirates des Caraïbes, vous n’aurez aucun mal à comprendre l’atmosphère qui règne ici. La végétation abonde le long des monts Rotui ( 899 mètres ) et Tautuapae ( 769 mètres ) et encercle une baie presque vierge de toute construction.

C’est brut. C’est beau.

L’avant dernier jour, nous voulons en voir plus et louons une tuture avec nos amis rennais Élise et Pierre Hugues. On commence la matinée par une dégustation de cocktails locaux à l’usine Rotui, une marque de jus de fruits bien implantée en Polynésie. Vivement l’heure de l’apéro !

S’ensuit une petite expédition à l’intérieur des terres, au niveau du village d’Afareaitu, pour voir 2 cascades. A la première on manque de se faire croquer par un chien. Du coup à la redescente ce sont les mecs qui partent devant !

Les cascades sont sympas mais on préfère presque le chemin dans la jungle pour s’y rendre. Les touristes ne viennent pas jusqu’ici. Les locaux super sympas nous indiquent le chemin.

Le sandwich pâté qui va bien (c’est le repas le plus économique qu’on puisse se faire ici…) et on reprend la route !

Retrouvailles avec la baie d’Opunohu, toujours aussi belle, et découverte de sa voisine la baie de Cook.

Du haut du belvédère on peut les admirer toutes les deux. Nous sommes tous un peu « fiu » (mot polynésien très employé que l’on pourrait traduire par « fatigue, lassitude, manque de volonté ») donc on laisse tomber les randos et la visite des Marae pour aujourd’hui.

On passe à côté de champs d’ananas, Anaïs en réclame depuis le matin, c’est tentant d’en déterrer un ou deux…

Au moment de rentrer on passe à côté d’un stand en bord de route qui en vend. Anaïs en achète deux pour 200 Cfp (~ 1 € 50) et le gars lui en offre deux en cadeau. Une belle affaire ! On a notre petit déj /dessert/goûter pour les prochains jours.

C’était une super journée. Nous avons pu découvrir le Moorea de l’intérieur des terres, moins touristique, et des locaux très accueillants.

 

Un bronzage et ça repart !

Dernier jour sur Moorea. Pour être sûrs d’avoir notre avion nous privilégions le bus local. Les horaires sont très incertains mais on arrive à attraper celui qui va au port et finissons la route à l’arrière d’un pick up.

Étant un peu en avance on décide d’attendre sur la plage de Temae, juste à côté de l’aéroport.

Sympa comme salle d’attente non ?

On comprend que le Sofitel ait installé ses bungalow de luxe ici. On a regardé par curiosité les prix : plus de 500 euros LA nuit soit 2 semaines de camping pour nous ! Ouch.

Nico fait un snorkelling d’enfer. Il observe beaucoup de poissons à même pas 2 mètres du bord et aperçoit une raie pastenague et une grande murène en pleine chasse.

Après une semaine, on quitte une île paradisiaque pour une autre île toute aussi belle : Huahine !


Les photos de Moorea, c’est par ici !



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