Winter is coming

Déjà 10 jours que nous parcourons l’île sud au volant de notre petite maison ! On ne voit pas le temps passer, pas plus que les kilomètres. La côte ouest nous réserve des paysages tout à fait uniques et ça commence aux Fjordlands…

 

Des Fjords sans la Norvège

Ce matin, mauvaise nouvelle : les sandflies ont sévi. Au pays des kiwis il n’y a pas d’animaux ou d’insectes dangereux MAIS il y a les sandflies. Ces petites mouches peu nerveuses sont urticantes. Le pire c’est que les piqûres grattent pendant au moins 1 semaine ! Bref c’est la plaie. Maintenant que nous avons identifié l’ennemi nous pourrons plus facilement l’éliminer niak niak niak !

Sur la route, nous faisons un petit arrêt au Clifden historic bridge, un vieux pont datant de 1898. C’est tout rouillé mais ça tient !

Nous pénétrons dans le Fjordland par le lac Monowai. Petit rappel : un fjord est une avancée de mer dans les terres formée à l’origine par un glacier. La route est longue et en gravier et quand nous arrivons sur place c’est un peu la déception. La petite marche dans la forêt moussue (mais où sont les Ent ?!) est agréable mais le point de vue sur le lac n’est pas exceptionnel. Peut être est-ce dû aux nuages…

Nous faisons une pause déjeuner à Manapouri, près du petit port de plaisance. Les bidons bien remplis, nous décidons de tenter la rainbow reach walk, bien qu’il soit déjà 14h.

Fiordland NP-11

Nous traversons un pont de singe puis engageons la marche à travers la forêt. Le chemin est boueux au début, nous avançons difficilement. Nous traversons une forêt dense puis passons au milieu de marais. C’est non loin de là qu’a été tournée la scène où Frodon tombe dans le marais des morts.

10 minutes avant le bout de la rando on se retrouve bloqués par l’eau qui a envahit le chemin. Génial… Nous rebroussons chemin et prenons la direction d’un autre point de vue sur le lac. C’est joli mais nous ne pouvons pas en profiter pour deux raisons : l’heure tourne et il y a des nuées de sandflies !

On carbure pour rentrer, le soleil se couche. On finit la rando à la lampe frontale. Nous aurons fait 13,4 kms en 3h. Au final on ne conseillerait pas cette rando que l’on a trouvé assez monotone à moins d’entreprendre le Kepler track, l’un des Great Walks.

Pour finir cette journée, disons le, pas très « jojo » nous apprenons qu’il n’y a aucun camping gratuit près de Te Anau, il nous faut faire quelques kilomètres sur la route du célèbre Milford Sound pour atteindre un camping payant géré par le Departement Of Conservation (DOC pour les intimes). Pour régler les 6 $ par personne, nous devons remplir un petit papier, accrocher un coupon au rétro et glisser la monnaie dans une honesty box. Le ranger se charge de récupérer les fonds, souvent tôt le matin.

Allez petit Burger maison pour réchauffer les cœurs et les estomacs… Demain est un autre jour !

 

Le Milford Sound, peut-être, peut-être pas…

Et l’autre jour commence sous la pluie 🙁 On le savait la météo des 3 prochains jours n’est pas bonne mais on ne peut pas attendre, il faut avancer. Le Milford est l’un des sites les plus connus de Nouvelle Zélande. Il est sur toutes les brochures, magazines et guides de voyage. C’est un incontournable. On la tente quand même et on croise les doigts…

La route (qui est un cul-de-sac) serpente entre les montagnes, la forêt et les plaines. Plus on avance et plus c’est spectaculaire. Les nuages cachent un peu les sommets et la pluie s’invite par intermittence mais ça colle assez bien au décor.

Des dizaines de cascades dévalent à flanc de montagne, c’est magnifique.

A la sortie d’un tunnel creusé dans la roche, Anaïs fait piler Nico, il y a un gros oiseau posé sur un panneau. C’est un Kea ! Le seul perroquet au monde à vivre dans les montagnes. Il serait l’oiseau le plus intelligent du monde.

Milford Sounds-17

Une dizaine de kilomètres avant l’arrivée, on commence à stresser à cause du carburant. La jauge descend dangereusement et ils n’annoncent aucune station au Milford… Aïe…

Nous arrivons sur le site vers 11h après 2h de route. La bonne nouvelle c’est qu’il y a une station essence de secours, on pourra rentrer. La mauvaise nouvelle c’est que la pluie et les nuages sont de la partie. Le panorama normalement magique sur le Milford ne s’offre pas totalement à nous. Tant pis on tente quand même la croisière au milieu des Fjords en réservant avec Mitre Peak Cruise (3 sorties par jour, plus cher le temps de midi).

Et on ne regrette pas ! Naviguer entre les montagnes qui tombent à pic dans l’eau est une sensation incroyable. On prend nos quartiers sur le pont supérieur, merci à l’inventeur du Gore Tex ! Comme le bateau est petit on s’approche au plus près de la roche et… des cascades !

Les otaries se la coulent douce sur les rochers. Elles ne semblent pas perturbées par le bateau et par les « oooh ouah! » « regarde elle bouge ! », « là il y en a une autre ! » des touristes.

Le bateau atteint la mer de Tasman qui est bien agitée puis fait demi-tour. Retour au port !

Malgré les nuages qui bouchaient les sommets, nous avons vraiment adoré cette balade dans les Fjords.

Nous nous arrêtons régulièrement sur la route du retour et croisons de nouveau les keas qui, cette fois, s’installent tranquille sur le toit du van puis commencent à déguster les essuie-glace.

Ce soir c’est wifi gratuit au camping de Lumsden. Nous voyons, en arrivant au village, un lever de lune extraordinaire. L’astre est ÉNORME.

 

Queenstown, capitale de l’aventure

Aujourd’hui c’est journée off : arrêt à Jucy pour récupérer la fameuse étiquette bleue, laverie, Burger King pour le wifi, petit tour dans le centre. Nous trouvons un camping gratuit assez excentré de la ville, au bord du lac. La vue au réveil est splendide et reposante.

Au bout de la route qui longe le lac, il y a un petit village, Glenorchy, sur les terres de l’Isengard. L’ambiance au petit matin est magique. Les abords du lac sont dans la brume, le soleil se lève derrière les montagnes.

Petite marche au Twelve Miles Delta pour repérer un lieu de tournage du SDA.

L’après-midi, nous visitons Queenstown. Cette ville est connue pour être la capitale des sports extrêmes de Nouvelle Zélande et le berceau du saut à l’élastique. Nous sommes tentés par plein d’activités, notamment le ski, mais soit c’est très très cher soit les conditions ne sont pas réunies (la neige par exemple qui tarde à arriver).

Le centre ville est très sympa mais il est envahi de touristes.

Nous nous promenons au Queenstown gardens. On connaissait les parcours de mini golf mais là on découvre le parcours de frisbee ! Les participants se placent devant une borne et doivent faire entrer, en un nombre limité d’essais, leur frisbee dans un « panier » métallique en évitant les obstacles. Ça n’a pas l’air simple !

A 17h nous allons boire un verre, un verre très spécial… Le Winter festival débute aujourd’hui. Pendant plusieurs jours, Queenstown fête l’arrivée de l’hiver au travers de concerts, de parades et d’activités. Qui dit hiver dit… froid… Pour la première fois de notre vie, nous trinquons avec des verres en glace, par 0 degré. Le icebar que nous avons choisi (promo sur internet) est plutôt petit mais sympa même si on aurait aimé qu’il y ait plus d’ambiance.

Le soir nous assistons au concert d’ouverture du winter festival et au feu d’artifice au dessus du lac. Tous les stands de nourriture donnent envie, certains sont tenus par des associations ou des écoles. Nous jetons notre dévolu sur un très bon sandwich pita.

 

Arrowtown

Les matins se suivent mais ne se ressemblent pas. Ce samedi nous nous réveillons à côté du Kawarao bridge datant de 1880. Ce n’est pas un pont comme les autres : c’est le berceau du saut à l’élastique. En voyant sauter tous ces malades gens, on se laisserait presque tenter si le prix n’était pas aussi élevé…

Certains prennent l’option saut en couple avec finish tête dans l’eau ! Depuis le pont nous pouvons voir un autre lieu de tournage du Sda : la porte des rois (les 2 statues ajoutées en post prod en moins).

La petite ville d’Arrowtown, à quelques dizaines de kilomètres de Queenstown, a gardé (du moins en façade) son charme d’autrefois, de l’époque des chercheurs d’or. Les boutiques sont très touristiques. On discute bien avec une Pvtiste qui nous explique subir quelquefois un « racisme européen ». Certains kiwis lui reprochent de piquer le travail des natifs du pays, d’autres ne veulent pas se faire servir par une étrangère… Tout n’est donc pas tout rose même à l’autre bout du monde.

Ça caille vraiment ce matin, on longe la rivière du village un peu au pas de course pour se réchauffer et nous nous arrêtons à un coude de rivière, là où Arwen tente de sauver Frodon et défie les chevaliers noirs.

La journée n’est pas terminée mais il faudra patienter un peu pour en savoir un peu plus… ( suspens)


Les photos des fjords et de la région de Queenstown, c’est par ici !



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