Dès nos premiers jours dans l’île du sud, nous sommes subjugués par la beauté des paysages. Notre nouvelle vie nomade ne pouvait pas mieux commencer.
Prise en main du campervan
Pour parcourir les 2 îles en 34 jours, la solution la plus logique et la plus économique était de louer un campervan. Notre choix s’est porté sur le Jucy Condo, un van self contained (= véhicules autonome avec toilettes chimiques et réservoir d’eaux usées) qui nous permettra de pouvoir dormir en pleine nature.
La prise en main du van n’est pas facile. A l’agence on nous explique tout mais on a vraiment du mal avec l’accent et ça fait beaucoup d’informations à mémoriser. Nico fait les premiers kilomètres dans la banlieue de Christchurch. Pas évident compte tenu du gabarit du van et du fait qu’il faille conduire à gauche.
Nous faisons quelques courses et c’est parti pour notre première destination : Akaroa, au sud est de Christchurch ! Il n’y a que 87 kms entre les villes, pourtant on se demande si nous allons y arriver. On tombe de fatigue ! Nous nous arrêtons au bord d’un cours d’eau pour dormir 20 minutes, c’est la tempête dehors mais on s’endort comme des masses !
Nous arrivons finalement à Akaroa en début de soirée. Les emplacements que nous avions repérés via des applications camping sont fermés l’hiver, on se rabat donc sur le parking du phare.
So frenchie…
Nous passons une super première nuit malgré le froid. Quelle surprise le matin en entrouvrant les rideaux ! Un beau soleil, des voiliers, un phare en bois blanc, des plaines vallonnées… C’est trop beau !
On se balade dans la petite bourgade d’Akaroa qui a des airs de station balnéaire estivale. Les maisons de style victorien, le ponton, la marina et les petits commerces donnent un certain cachet au lieu. Ça ne nous dérangerait pas d’avoir une maison de vacances ici !
Quelques magasins portent des noms français ainsi que certaines rues. Pour la petite histoire, le capitaine français Langlois a voulu acheter la péninsule aux Maoris, mais le temps qu’il reparte en France chercher les fonds et les gens et qu’il revienne, les anglais étaient passés devant. Les français s’installèrent donc à Akaroa, dans cette nouvelle colonie britannique.
En bon français que nous sommes, nous achetons une baguette pour le midi à la boucherie/épicerie du coin. Nous pic-niquons sur les hauteurs. La vue est magnifique. La péninsule de Banks est née de l’irruption de 2 volcans, c’est ce qui lui confère son relief « drapé ».
La Panoramic Drive que nous prenons pour repartir est superbe. Elle permet d’admirer plusieurs côtes de la péninsule. Nico doit résister, à chaque virage, à l’irrépressible envie de s’arrêter pour prendre une photo.
Nous nous arrêtons en chemin faire notre première vidange des eaux usées. Faut se l’avouer, ce n’est pas un pur moment de plaisir mais il faudra s’y habituer car nous y aurons droit tous les 2 jours environ !
Le lac Tekapo
Après une nuit passée sur un parking, nous nous réveillons aux abords du lac Tekapo dont l’eau, turquoise, est magnifique. Avant d’attaquer une petite rando nous expérimentons le lavage de cheveux à l’évier avec de l’eau chauffée à la casserole. Pratique quand votre état capillaire devient critique !
La randonnée du Mont John débute par une pente à travers la forêt de pins. Arrivé au sommet, on reste bouche bée devant le panorama magnifique qui s’offre à nous. Les grandes plaines où poussent les touffes herbeuses, les montagnes enneigées, le lac et sa petite ile…c’est juste trop beau.
Nous mettons près de 5h à finir la rando (contre les 2h30 annoncées) car Nico s’arrête toutes les 5 minutes pour shooter…
Une soirée inoubliable
Dans des livres comme Into the Wild ou Wild, les auteurs nous parlent d’aller à la reconquête de la nature, de dépasser ses limites pour se reconnecter avec l’essentiel. Ce jour-là nous ne marchons pas des kilomètres, nous ne nous surpassons pas mais nous trouvons un petit endroit de paradis, un de ces lieux de connexion incroyables avec la Nature, au bord du lac Pukaki.
Nous allumons un feu de camp et admirons le ciel dont les nuages se parent d’une sublime teinte rouge – orangée. Nous sommes seuls au monde.
Le soleil se couche sur les Alpes du sud et sur le Mt Cook laissant place à un magnifique ciel étoilé. Les éléments se déchaînent, le vent forment des vagues, la pluie se fait drue. Il est temps de rentrer. Nous ne sommes pas prêts d’oublier ce tête à tête avec dame Nature…
Le Mont Cook
Le lendemain nous entreprenons une rando assez connue : la Hooker Valley Track (10,5 kms, 3h). Nous luttons contre le vent et la pluie sur la première partie du chemin. Le Mont Cook fait son timide et se cache dans les nuages.
A l’arrivée, nous admirons un petit glacier et nos tous premiers petits icebergs. Le Mont Cook se dévoile enfin.
Sur la route du retour le soleil nous accompagne, le chemin apparaît encore plus beau.
Nous faisons la route jusque Oamaru, sur la côte est et dormons en bord de plage…
2 thoughts on “Un début très prometteur”