Quand on arrive en ville…

Après avoir pris un train pour Colombo puis un avion pour Bangkok suivi d’une navette pour changer d’aéroport puis un 2ème avion et enfin un taxi nous posons nos sacs à Yangon, ex capitale du Myanmar.

Première ville et premières impressions

Nous expérimentons pour la première fois de notre voyage un lit en dortoirs et mis à part quelques odeurs de linge sale provenant des sacs de nos voisins danois, on apprécie bien ! Eau chaude, matelas moelleux et wifi, au top !

Yangon-1

On adore tous les petits stands de rues dans Chinatown où on picore plein de bons petits plats, des brochettes de viande aux soupes de noodles en passant par des crêpes au sucre et des tranches de pastèque. Mine de rien bien manger en voyage c’est important et ça peut vous redonner un ptit coup de fouet quand vous avez une baisse de régime !

Yangon-23

Qui dit Yangon dit visite de la très célèbre pagode Shwedagon. Une des plus belles du pays. La visite en fin de journée est une bonne option pour voir la pagode se métamorphoser progressivement sous les projecteurs. Il y règne une grande ferveur religieuse. Le grand stupa central, du haut de ses 98m, attire tout de suite le regard. La base et les éléments du haut sont constitués d’or et de pierres précieuses, ça brille de mille feux.

Yangon-10

Tout autour se dressent des temples, des pavillons, des stûpas et des oratoires. Ceux-ci représentent les huit jours de la semaine bouddhiste (le mercredi est scindé en deux) ; les fidèles viennent prier sur celui qui correspond au jour de leur naissance en aspergeant d’eau Bouddha.

On déambule dans la ville, notamment dans le quartier des magasins de photos pour trouver une nouvelle sangle d’appareil photo. Beaucoup de birmans ne parlant pas/peu l’anglais, on se heurte vite à la barrière de la langue. Vous auriez du voir Nico en train de mimer à répétition une sangle en mousse large et détachable…

On n’accroche pas des masses avec cette ville qui manque un peu de charme. Les rues perpendiculaires (sur le modèle américain), les bâtiments hauts aux fenêtres grillagées et le trafic dense nous donnent une impression de rigidité un peu austère… Nico connaît également son premier coup de mou, couplé à une rage de dent de sagesse. Il faut se relancer après le Sri Lanka que nous avons adoré et comme toujours dans un nouveau pays, il faut trouver de nouveaux repères.

Pour rallier Mandalay, nous prenons un bus de nuit. La gare routière, située à une vingtaine de kilomètres du centre de Yangon, est une petite ville avec des centaines de bus. Lorsque l’on voit l’état de certains, nous prions pour que le nôtre ne soit pas de ceux-là… et nous n’avons pas été déçu ! Notre bus, bien que ce ne soit pas un VIP, est super confortable : sièges inclinables, coussins pour la nuque et couvertures pour braver la clim’. En chemin, nous nous arrêtons sur une aire d’autoroute, oui comme en France ! Le voyage se passe bien, mais trop vite, nous arrivons à 4h du mat’ à…

Mandalay…

…qu’on pourrait renommer « la ville des pagodes ». Notre balade à vélo le premier jour est en effet une succession de visites de monastères et de pagodes. Il y en a de toutes les tailles et de différents styles, faites votre choix !

On abdique en fin de journée, trop de bornes parcourues (environ 25 km) sur un vélo plus tout jeune et sans vitesses, comme souvent… Nous décidons donc de ne pas monter en haut de la colline pour avoir une vue sur la ville.

Nous conseillons la visite des anciennes cités royales autour de la ville en scooter (12000 kyats) pour s’extirper du tumulte de Mandalay.

Nous débutons la journée par la ville de Sagaing, connue pour ses nombreuses stupas, pagodes et monastères qui ont poussé comme des champignons sur les collines. La vue du haut de la pagode U Ponya permet de s’en rendre compte.

Mais ce que l’on a préféré dans cette ville c’est notre arrêt dans une école en bord de route. Ici ils ont l’habitude de recevoir des étrangers, une brochure nous est même remise en français ! Cette école accueille gratuitement les enfants et leur offre un toit, de la nourriture et un enseignement grâce aux dons. De ce que l’on a pu voir, les enseignants font un travail de qualité et les enseignements sont complets, au programme on retrouve notamment les maths, l’histoire, les sciences, l’anglais. Certains enfants ne voient que très peu leur famille (trop éloignées, travaillant dans les pays frontaliers ou habitant en zone de guerre civile ).

On vous invite à faire un ptit saut dans cette école (sur la route qui monte vers la pagode U Ponya ) si vous en avez l’occasion !

On continue notre balade à Inwa devenue capitale royale du pays après la chute de Sagaing. On roule sur des chemins de terre un peu défoncés, on aime la sensation d’être libres et seuls au milieu des petits villages de campagne. Pas mal de touristes choisissent l’option de prendre le bac pour traverser la rivière et de faire les visites en carrioles à cheval, ce doit être un peu plus lent… On passe vite notre chemin au premier monastère qui ne nous transcende pas. C’est ici que l’on nous demande de payer un droit d’entrée pour les sites d’Inwa et d’Amarapura (10000 kyats ). Jusque ici nous n’avions pas sorti le porte monnaie à Mandalay.

Le monastère de Bagaya est en revanche très très beau. Il vaut vraiment le détour ! Imaginez un vieux bâtiment tout en bois patiné de pétrole, usé par le temps, planté au milieu de palmiers et de rizières d’un vert éclatant…

Quelques moines vivent encore ici. L’un d’eux fait l’école aux enfants du secteur dans un petit coin du monastère.

Le 1000 bornes grandeur nature

Vous connaissez tous ce jeu où l’on doit poser des cartes pièges à son adversaire pour l’empêcher de faire avancer sa voiture, et bien nous y avons joué en vrai à nos dépends! En quittant Inwa, première crevaison de la roue arrière du scooter. Qu’a cela ne tienne, Nico part à la recherche d’un réparateur et revient 45 minutes plus tard avec une belle rustine sur la chambre à air. L’heure tourne et nous voulons voir le pont d’U bein avant le coucher de soleil. On redémarre sur les chapeaux de roues et 4-5 kms plus loin, bim, 2ème crevaison ! On est maudits ! Heureusement les réparateurs sont légions au bord des routes et l’un d’eux nous répare ça très bien. C’est en fait la première rustine qui n’a pas tenue… On commence à être sérieusement en retard là… C’est reparti, on met les gaz à fond, plus que 4 kms ! C’est le moment que choisi notre adversaire pour poser son ultime carte : la panne d’essence ! Grrrr… A notre décharge la jauge ne marchait pas et on pensait avoir mis suffisamment d’essence… Achat d’une bouteille de gazole dans une échoppe locale et 10 minutes après on redémarre en se demandant quel sera le prochain obstacle.

Heureusement nous arrivons tout pile à Amarapura. Le soleil, gros et rouge, va bientôt toucher la ligne d’horizon. Le pont d’U Bein est connu pour être le plus long pont en teck du monde (1,2 kms ). Les moines l’empruntent souvent pour aller d’un monastère à l’autre ce qui renforce le cachet du lieu.

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La ballade sous et sur le pont est agréable mais nous sommes un peu déçus par les déchets qui jonchent le sol et par les hordes de touristes. Tout le monde se prend constamment en photo et chacun veut avoir son cliché du moine sur le pont. Ce n’est pas l’ambiance paisible et sereine qu’on pensait trouver ici… Mais peut être que nous ne sommes pas tombés un bon jour !

Notre séjour à Mandalay s’achève ici. Nous prenons un bus le lendemain matin pour la haute Birmanie avec au programme un trek dans des villages reculés. On vous raconte tout ça dans le prochain article !


Les photos de Yangon et Mandalay, c’est par ici !



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