Cascades, vous avez dit cascades ?

Après 5 jours de repos aux 4000 îles, il nous faut rejoindre Paksé, notre dernière étape laotienne, pour un deuxième et dernier trip à moto.

 

Nous « faisons du pouce » pour la première fois

Depuis quelques temps, nous avions envie de tenter l’aventure du stop en Asie sans trop oser nous lancer. Comme nous ne sommes pas pressés par le temps et que Paksé n’est pas très loin, on se dit que c’est le moment d’essayer !

Après avoir pris une pirogue pour rallier la terre ferme, nous avons la chance de faire le premier tronçon de 3 kms sur un moyen de locomotion pour le moins original, jugez plutôt 😃 :

Après un petit arrêt Lao lao (à 9h du mat’ ça déchire…), nous rejoignons la route principale qui monte vers Paksé. Et là, oh misère, quasiment pas de trafic, et surtout des scooters. Les quelques pick-up qui passent par là nous font tous des appels de phares comme pour nous dire « coucou ! On ne vous prend pas mais coucou quand même ! ».

Après une heure et demi à errer au bord de la route, c’est finalement un gros songthaew (transport collectif local) qui accepte de nous prendre mais pour 50000 kips. Nous voilà partis pour 2h30 de route avec quelques arrêts afin de charger des caisses de poissons. Heureusement le vent emporte les odeurs loin de nous.

A Paksé on se pose à la Kasme guesthouse, en bordure de rivière, au calme, eau chaude et wifi pour rattraper un peu de retard sur le blog, que demander de mieux ! Ah si, une chambre avec moins de moustiques !!!

 

Riders un jour, Riders toujours !

Si nous sommes remontés à Paksé, ce n’est pas seulement pour passer en Thaïlande, c’est surtout pour faire notre dernier trip à moto et découvrir : le plateau des Bolovens. Et quoi de mieux qu’une Honda 100cc pour avaler le bitume (ou la terre…) 😃

 

Nos premières cascades !

Le premier jour, nous partons en direction de Tad Lo. Sur le chemin, nous faisons une première halte à Tad Champee. La route pour y accéder n’est pas facile, 10 kms de terre et de bosses mais pas de casse ouf !

Le site est très sympa mais il n’y a personne pour surveiller le parking et notre scooter… Au Laos il parait que les petits laotiens les moins doués mettent à peine 5 minutes pour piquer un scooter… Du coup on se baigne dans le bassin qui est en amont de la cascade, avec vue directe sur la moto !

C’est sympa mais on aurait bien aimé descendre dans les bassins inférieurs. Du coup, tout ce chemin pour ne pas avoir l’esprit tranquille, c’est un peu dommage 🙁

Nous reprenons ensuite la route et nous arrêtons manger le plat national : la soupe de noodles  ! Nous visitons ensuite la fabrique de café de M. Vieng, un laotien qui parle bien anglais et qui a la patate ! La visite est super intéressante. Nous en apprenons plus sur les différentes étapes de production du café :

– Mr Vieng récolte les grains de café à la main en vérifiant que le fruit, rouge, est bien mûr ;

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– il faut ensuite 20 jours de séchage au soleil pour débarrasser le fruit de sa partie charnue ;

– Mr Vieng extrait la première puis la seconde peau du fruit à l’aide d’un « pilon » en bois et d’un tamis. Les impuretés et les mauvais grains sont retirés.

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– le café est ensuite torréfié, à une température comprise entre 180 à 230 degrés. En fonction du temps de cuisson, le café va être plus ou moins fort et plus ou moins fin au goût.

la mouture : le mieux pour conserver tous les arômes est de moudre les grains de café juste avant de boire le breuvage.

Cette visite est aussi l’occasion de goûter des fruits exotiques tel que le egg fruit ou le jack fruit et des spécialités locales comme… la fourmi rouge vivante !

Et ce n’est pas si mauvais ! La fourmi dégage un acide formique ce qui donne un petit goût acidulé…

Nous traçons ensuite la route jusque Tad Lo, village du même nom que la cascade. Nous trouvons notre bonheur à la Sailomney guesthouse : petits bungalow, hamac, vue sur la rivière, son de la cascade, quoi de mieux ? Si encore et toujours moins de moustiques !

Nous profitons de la fin de journée pour aller voir le bain des éléphants. Les deux pachydermes viennent prendre leur bain tous les jours vers 16h30. C’est un spectacle sympa. A priori ils sont bien traités et semblent en bonne santé.

C’est l’heure de la baignade pour nous ensuite, au soleil couchant, c’est tellement agréable. Nous ne nous serons jamais autant baignés que depuis que nous sommes au Laos ! Le soir nous profitons tranquillement du hamac, au son de la cascade, à penser à tout ce qui nous attend encore…que la vie parisienne semble loin !

 

On avale le bitume

Le deuxième jour on se décide à faire la grande boucle sur 4 jours plutôt que la petite. Le matin, après avoir englouti un énorme pankake et acheté nos sandwichs pour le midi, on s’aventure sur le chemin qui longe la rivière jusqu’à la cascade Tad Hang. Le point de vue est sympa mais on ne peut pas descendre. On refait donc le tour pour s’approcher de ce brumisateur géant !

On enfourche ensuite le scooter pour aller voir… on vous le donne en mille…une cascade ! Ou plutôt ce qu’il en reste car un barrage coupe le débit en amont. La pause déjeuner s’impose !

Le reste de la journée n’est pas très passionnant. On trace jusque Tad Faek sans trop s’arrêter. Les paysages sont monotones. Le long de la route, de grandes étendues de végétaux blancs attirent notre attention. L’odeur est assez forte. Les locaux récoltent puis coupent en lamelles à l’aide d’une machine du manioc pour le vendre et l’exporter à l’étranger. Il servira de nourriture pour les animaux.

Nous prenons nos quartiers aux abords de la cascade de Tad Faek, pratiquement à sec (saison sèche oblige 🙁 ), dans des bungalows plus que rustiques. Après une petite partie de Uno avec les enfants du coin, nous dînons vers 17h, heure de fermeture du seul resto du parc… La soirée sera courte.

 

Ambiance Jurassic Park à Tayicsua

Quoi de mieux pour commencer la journée que d’aller voir des chutes d’eau ! Tad Se Noy, voisine de Tad Faek, est très sympa (bien qu’à sec elle aussi) car c’est la seule cascade dont les abords sont aménagés. Un petit carlin adorable nous accompagne lors de notre visite.

On passe par le petit marché local pour acheter quelques bananes. Les têtes de cochons côtoient les anguilles dans leurs bassines et… les œufs de poussins !*#¿ Oui, oui vous avez bien lu. Les poussins se développent dans l’œuf et quand ils sont suffisamment mâtures hop ! on les fait cuire !

Nous enchaînons ensuite avec Tad Katamtok, une des plus grandes chutes d’eau du Laos. Impressionnant…

Après avoir avalé la poussière sur une piste cabossée, nous arrivons à 11h à Tayicsua. On ne se doutait pas à ce moment là que ce serait la plus belle après midi de la boucle ! Le parcours pour atteindre les 7 cascades du parc traverse une jungle épaisse. Il faut avoir de bonnes chaussures car ce n’est clairement pas de la tarte !

Dès la première cascade le ton est donné : on se croirait revenus à l’ère du jurassique. La végétation est omniprésente, on escalade des rochers, on traverse un cours d’eau. Il n’y a pratiquement aucun touriste (qui va nous sauver des griffes du tyrannosaure alors !).

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L’après midi passe à grande vitesse. On n’en finit pas d’explorer les chemins du parc.

On se retrouve tantôt en haut d’une cascade…

Tantôt au pied…

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La petite pause baignade est la bienvenue. La dernière montée nous achève mais on est ravis d’avoir pu faire tout le circuit ! Anaïs est un peu malade le soir, on se couchera donc tôt dans un petit hôtel bien sympa de Pakxong.

 

Bye bye les Bolovens !

Cette quatrième et dernière journée est plutôt tranquille. Après avoir pris un bon petit déj’ et nous être ravitaillés en café chez Jhai Coffee House, on reprend la route.

On décide de payer l’entrée de la chute d’eau de Tad Yuang et on regrette un peu. Quelques nuages ont fait leur apparition, on commence à avoir l’habitude des cascades et on ne trouve pas celle-ci exceptionnelle. Pour rentabiliser l’entrée on essaie néanmoins de s’éloigner de la foule et de trouver un ptit coin où se baigner tranquille, en maillot de bain 2 pièces ! (ce qu’Anaïs ne fait jamais en présence des locaux, respect des coutumes du pays oblige).

On observe des petits bonhommes apprentis pêcheurs, le harpon à la main.

En rejoignant notre scooter, nous faisons la rencontre de deux voyageurs français pour le moins atypiques. Ils voyagent avec leur (très gros) chien dans un vieux camion de pompier aménagé. C’est une manière de voyager assez différente de la nôtre, avec un rythme différent, des difficultés différentes, un autre rapport avec les voyageurs et la population. On leur souhaite bonne route sur les chemins du monde (avec le moins de pannes possible) !

Il est temps de nous rendre à la dernière cascade du plateau des Bolovens : Tad Fane signifiant littéralement la « cascade de la biche ». On voit que l’on se rapproche de la ville de Paksé car ici les cars de touristes et les magasins de souvenirs abondent. La chute d’eau, d’une hauteur approximative de 120 mètres (200 selon d’autres sources), se jette depuis une forêt luxuriante pour s’écraser sur de gros rochers en contrebas.

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Nous quittons progressivement les hauteurs du plateau des Bolovens pour revenir à des températures plus clémentes dans les plaines. Une fois revenus à Paksé, notre point de départ, on dit adieu à notre bolide, on se repose et on organise notre passage de frontière en Thaïlande (dit comme ça, ça fait un peu clandestins…). Le soir on retrouve Emilie et Hervé, deux voyageurs strasbourgeois rencontrés plus tôt sur la boucle, pour un très bon dîner.

Le lendemain matin nous prenons un bus en direction de la frontière thaïlandaise. L’aventure continue vers d’autres horizons !

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Les photos du plateau des Bolovens, c’est par ici !



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